11 octobre 2007
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19:39
Ahhhhh le voilà le bon but des familles ! Le cochage était un peu trop intense ces temps-ci, fallait pas abuser !
Presles - Secteur Fhara Kiri
Singes en Hiver 2 - Rachel 0
Le 11 Octobre 2007 avec Thomas
Singes en Hiver 2 - Rachel 0
Le 11 Octobre 2007 avec Thomas
Aaaaah ça faisait longtemps que je n'avais pas goûter ce sentiments amer, étrange et dérangeant qu'insinue le but au plus profond des entrailles...
Surtout quand on est LA, face à c'te VOIE et qu'on ne peux la faire...M'enfin tant pis quand ça veut pas, ça veut pas, rien ne sert de s'entêter à part galérer, mais je reviendrais prendre ma revanche, parole de Rachel !
"Singes en Hiver", une de mes premières grandes voies quand je commençais l'escalade voilà 3 et 1/2... A part avoir eu froid et en avoir beauuuuucoup chié au point de shunté les deux dernières longueurs par "nid d'aigle", je ne me souviens pas de grand chose de cette voie. Un petit peu de la première longueur et encore... Il était donc plus que nécessaire que je revienne faire ce mythe de l'escalade Preslienne, et en entier s'il vous plait! (OU PAS....)
Déjà lorsque je me lève le ciel est bien bouché à Grenoble. Apparemment les brouillards de vallée annoncés par météofrance sont au rendez-vous et ne comptes pas se lever... On prend tout de même la direction de Presles, sans grande conviction, il faut bien le dire.
Il est vrai qu'on aurait pu monter plus haut en altitude faire une voie au dessus des brumes de fond de vallée. Seulement je ne connais pas Thomas plus que ça, on s'est rencardés par partenaire/dispo de C2C et à priori c'est plus un grimpeur qu'un montagnard, donc autant continuer à se rôder sur la "couenne grande voie" locale avant de prendre le chemin des cîmes...
Direction Presles donc, mais le peu de motivation que le froid ne m'avait pas enlevé s'envole lorsqu'en route la bruine commence à mouiller le pare-brise. La chaussée est détrempée....
On se gare, se questionnant tous deux quant à la suite des évènements... Il est vrai que sur le plateau la route est à nouveau sèche mais le temps est si lugubre...
Un trafic de gendarme arrive suivit d'une voiture de grimpeurs qui, ni une ni deux, s'équipent pleins d'élan pour partir à l'assaut des voies. On se dit donc que tant qu'à faire d'être là on va descendre au pied de la voie voir ce qu'il en est vraiment.
Après quelques aller-retours pour trouver l'attaque de la voie (attention quand vous recopiez les topals de Presles, pensez à recopier les noms des voies voisines à la votre, sous peine de jouer à la chasse au trésor au lieu de grimper ;-) Thomas fini par dénicher SH : Singe en Hiver est là !!! Cool ! Ouai cool sauf qu'on est toujours pas plus motivés... On entend la bruine tomber sur les arbres et il fait froid... Mais bon, on est là, au pied de la voie, ce serait quand même con de ne pas y aller !
Quelques looooongues minutes d'hésitation plus tard, je me décide enfin à partir dans la voie. L1 est la longueur la plus dure de la voie avec la dernière longueur. Je ne compte pas me dauber là et je ne me prive pas de faire des pauses pour ne pas me griller à l'échauffe. Il fait tellement froid, c'est dur d'attaquer direct par un 6c exigeant sur réglèttes avec des clous pas tout près... Surtout qu'il reste encore 220m de grimpe où il va faloir envoyer...
Surtout quand on est LA, face à c'te VOIE et qu'on ne peux la faire...M'enfin tant pis quand ça veut pas, ça veut pas, rien ne sert de s'entêter à part galérer, mais je reviendrais prendre ma revanche, parole de Rachel !
"Singes en Hiver", une de mes premières grandes voies quand je commençais l'escalade voilà 3 et 1/2... A part avoir eu froid et en avoir beauuuuucoup chié au point de shunté les deux dernières longueurs par "nid d'aigle", je ne me souviens pas de grand chose de cette voie. Un petit peu de la première longueur et encore... Il était donc plus que nécessaire que je revienne faire ce mythe de l'escalade Preslienne, et en entier s'il vous plait! (OU PAS....)
Déjà lorsque je me lève le ciel est bien bouché à Grenoble. Apparemment les brouillards de vallée annoncés par météofrance sont au rendez-vous et ne comptes pas se lever... On prend tout de même la direction de Presles, sans grande conviction, il faut bien le dire.
Il est vrai qu'on aurait pu monter plus haut en altitude faire une voie au dessus des brumes de fond de vallée. Seulement je ne connais pas Thomas plus que ça, on s'est rencardés par partenaire/dispo de C2C et à priori c'est plus un grimpeur qu'un montagnard, donc autant continuer à se rôder sur la "couenne grande voie" locale avant de prendre le chemin des cîmes...
Direction Presles donc, mais le peu de motivation que le froid ne m'avait pas enlevé s'envole lorsqu'en route la bruine commence à mouiller le pare-brise. La chaussée est détrempée....
On se gare, se questionnant tous deux quant à la suite des évènements... Il est vrai que sur le plateau la route est à nouveau sèche mais le temps est si lugubre...
Un trafic de gendarme arrive suivit d'une voiture de grimpeurs qui, ni une ni deux, s'équipent pleins d'élan pour partir à l'assaut des voies. On se dit donc que tant qu'à faire d'être là on va descendre au pied de la voie voir ce qu'il en est vraiment.
Après quelques aller-retours pour trouver l'attaque de la voie (attention quand vous recopiez les topals de Presles, pensez à recopier les noms des voies voisines à la votre, sous peine de jouer à la chasse au trésor au lieu de grimper ;-) Thomas fini par dénicher SH : Singe en Hiver est là !!! Cool ! Ouai cool sauf qu'on est toujours pas plus motivés... On entend la bruine tomber sur les arbres et il fait froid... Mais bon, on est là, au pied de la voie, ce serait quand même con de ne pas y aller !
Quelques looooongues minutes d'hésitation plus tard, je me décide enfin à partir dans la voie. L1 est la longueur la plus dure de la voie avec la dernière longueur. Je ne compte pas me dauber là et je ne me prive pas de faire des pauses pour ne pas me griller à l'échauffe. Il fait tellement froid, c'est dur d'attaquer direct par un 6c exigeant sur réglèttes avec des clous pas tout près... Surtout qu'il reste encore 220m de grimpe où il va faloir envoyer...
L1 : Rien que la hauteur du premier point met dans l'ambiance...
Thomas, bien qu'il soit en second et qu'en tant que bon grimpeur, il lui tient à coeur de cocher proprement les longueurs, s'accorde aussi une pause salvatrice... je ne l'ai pas fumé qu'elle est dure c'te longueur !
Au relais il récupère le matos et part dans la longueur suivante. 6b sur le topo. Pourtant il ne randonne pas, et bien au contraire... "Sec ! Je repars ! Sèèèèèc ! Je repars... Sèèèèèèèèèèèèèèèèèèc !!!!"
Oulala, ça doit pas être facile....
Au relais il récupère le matos et part dans la longueur suivante. 6b sur le topo. Pourtant il ne randonne pas, et bien au contraire... "Sec ! Je repars ! Sèèèèèc ! Je repars... Sèèèèèèèèèèèèèèèèèèc !!!!"
Oulala, ça doit pas être facile....
Thomas dans L2
Quelques multiples essais infructueux plus tard, Thomas capitule et me demande de le redescendre. Il est coincé à un point et n'arrive pas à sortir la longueur. Je me dit donc que je vais aller poser la corde et que ce sera probablement la dernière longueur pour nous ici aujourd'hui...
Je le redescends donc jusqu'à moi. Il faut rappeler la corde mais evidemment pour en rajouter un peu celle-ci se coince dans les dégaines toulao ! Thomas encore dans le stresse de la voie s'emmèle les pinceaux dans les manips et cordages et moi je m'énèrve bêtement alors qu'il serait plus judicieux de rester calme... Ambiance ambiance !!
Bref il reste probablement assez de corde pour monter la décoincer en m'encordant de l'autre coté. Et de toutes façons on a pas le choix, il faut bien que quelqu'un y aille. Je pars donc dans la longueur, méga-hyper stressée sachant que je dois poser la corde dans une longueur ou Thomas vient de buter alors qu'il est meilleur grimpeur que moi... Ouuuuuula la pression !!!
Là encore je n'hésites pas à me reposer en cours de route. Surtout que Tom à du mal à gérer l'assurage sur 2 brins dépareillés alors j'ai vraiment pas envi de me la coller... Lorsque j'arrive au pas dur je comprends pourquoi il n'est pas passé. C'est assez mutant et avec le froid et l'ambiance qui règne, c'est dur dur d'engager au dessus du point. Seulement pas le choix. Par un coincement de pied et de mains je fini par clipper la dégaine au taquet pour venir y mettre la corde, ouf ! ça c'est fait ! Et là que vois-je : une belle verticale juste à gauche du pilier qui n'attendais que moi mais que je n'avais pas vu.... @#§@# j'me disais bien qu'il était mutant ce 6b !!!!
Je le redescends donc jusqu'à moi. Il faut rappeler la corde mais evidemment pour en rajouter un peu celle-ci se coince dans les dégaines toulao ! Thomas encore dans le stresse de la voie s'emmèle les pinceaux dans les manips et cordages et moi je m'énèrve bêtement alors qu'il serait plus judicieux de rester calme... Ambiance ambiance !!
Bref il reste probablement assez de corde pour monter la décoincer en m'encordant de l'autre coté. Et de toutes façons on a pas le choix, il faut bien que quelqu'un y aille. Je pars donc dans la longueur, méga-hyper stressée sachant que je dois poser la corde dans une longueur ou Thomas vient de buter alors qu'il est meilleur grimpeur que moi... Ouuuuuula la pression !!!
Là encore je n'hésites pas à me reposer en cours de route. Surtout que Tom à du mal à gérer l'assurage sur 2 brins dépareillés alors j'ai vraiment pas envi de me la coller... Lorsque j'arrive au pas dur je comprends pourquoi il n'est pas passé. C'est assez mutant et avec le froid et l'ambiance qui règne, c'est dur dur d'engager au dessus du point. Seulement pas le choix. Par un coincement de pied et de mains je fini par clipper la dégaine au taquet pour venir y mettre la corde, ouf ! ça c'est fait ! Et là que vois-je : une belle verticale juste à gauche du pilier qui n'attendais que moi mais que je n'avais pas vu.... @#§@# j'me disais bien qu'il était mutant ce 6b !!!!
Thomas me rejoint à R2
Thomas me rejoint à R2. Nickel, le relais est équipé pour le rappel. On ne se fait pas prier même si c'est con d'être là et de ne pas continuer... mais y'a des jours où ça veut pas et vu le temps et l'energie qu'on vient de dépenser pour faire seulement 2 longueurs il est largement plus sage de battre en retraite. D'autant plus que l'ambiance est pour le moins électrique... M'enfin je me promet bien que je reviendrai pour ENFIN la sortire c'te @#^# de voie nom de diou !!!
Thomas à la fin de L2
La descente en rappels
C'est pas drôle de faire les singes en hiver, je reviendrai pendant l'été ;-)
Bye bye !
Bye bye !
Pour Tom c'est un but "incompatibilité de caractère". Pour moi c'est un but NIVEAU + incompatibilité de caractère. Dans du facile on ne se serait pas autant pris la tête ou alors on aurait torché ça rapidos puis cassos. Mais il est vrai aussi que si j'avais fait la voie avec un pote, on aurait continué sans problème (pour Tom je ne peux me prononcer là...). Par contre grimper dans son niveau max avec quelqu'un avec qui on ne s'entend pas plus que ça, c'est pas forcément l'idéale, et même au contraire. L'entente et la confiance en son compagnon de cordée sont décidemment bien les clès de la réussite des belles sorties en montagne... ou en grimpe !
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