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4 août 2006 5 04 /08 /août /2006 21:44

Pic Sans Nom

Aurore Nucléaire

le 2 aout 2006 avec François

 

 

Aurore01.JPG

 

 

 

Une crémaillère, quelques bières et les projets fusent. c'est ça que j'aime en montagne, les rencontres, les gens, la passion, le partage. Alors quand on rencontre un passionné comme ça, comme moi, forcément on ne tarde pas à mettre nos grands projets à execution. Alors même si j'ai du grimper 3 fois en trois mois et que le mois dernier mon seul entrainement sportif fut le pilier Nord de la Gandolière (soit finalement  500m d'escalade facile avec juste 1 pas de 6a...), ben nous voilà parti pour le Pic Sans Nom et la fameuse Aurore Nucléaire, la voie qui me fait tant envi depuis si longtemps...

 

Mardi 14h30, je suis devant espace montagne, j'attends François. Il crêve de chaud, qu'est ce qu'on va être bien en montagne. Je stresse un peu à l'idée de partir pour une telle voie alors que je sais que j'ai pas du tout la caisse mais la veille au soir j'ai mangé avec un gars qui a fait la devies-gervasuti à l'Ailefroide en solo en 6h alors je me dit que Aurore Nucléaire c'est de la gniogniotte à coté de ça, j'ai qu'a me sortir les doigts du ... et ça passera!!

 

Arrêt courses à Bourg d'Oisans, bouchons à Briançon, touristes sur la route d'Ailefroide... Finalement on décolle du Prés de madame Carles à plus de 18h apres avoir fait les sacs. Chargé du bivouac, des bieres et des cacahouètes, ils sont énormes et pèsent lourds. On est bien contents lorsque, à peine être allé cherché de l'eau apres avoir atteint le bivouac, des anciens qui bivouaquaient là, éguayant tout le secteur à coup de grands éclats de rire (et de bon rouge qui tache), nous proposent des pates car ils en on fait trop pour eux. Ils avaient du en faire une sacrée dose car le "surplus" s'avère être une pleine gamelle de penne à la tomate et au parmesan... On se fait pas prier et arrosé d'une bonne binouze, de cacahouètes, de jambon cru, de soupe aux bolets... on se fait un super festin de roi. Le pétage de bide fini, on se met vite au chaud dans les duvet afin de profiter du ciel étoilé jusqu'à tard dans la nuit. Et oui, mettez 2 bavards ensemble et ça passe la nuit à papoter plutôt qu'à dormir. Pas bien malin sachant ce qui nous attends le lendemain.

 

 

 

  

Préparation des sacs

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

François le casseur ;-)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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François qui repère la voie depuis le bivouac...

 

 

... pendant que je fais chauffer l'eau de la soupe

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Reveil à 4h30, des frontales passent déja sur la moraine... On déjeune rapidos puis on s'équipe. On a pas descendu la moraine que déjà une autre cordée part en direction du Pic Sans Nom. On les croises vite fait, oui oui, ils vont aussi faire Aurore. Plus en fomre que moi ils nous doublent rapidement. Faut dire que j'ai quand même un peu le bide en vrac. Le thé du matin ne m'a pas soulagé longtemps. En dessous du glacier de petites coulées libères un peu d'eau. J'en profite pour faire un arrêt libérateur. J'ai bien fait: apparemment j'avais pas encore digéré les pates de la veilles!! Mais maintenant elles ne me feront plus mal à l'estomac!!

6h15 on est au pieds du glacier. On chausse les crampons, les piolets, on s'encorde et on monte à la rimaye en passant au mieux les crevasses béantes. La rimaye impose un petit pas d'équilibriste au dessus du vide. François y va, succèdant les 2 cordées nous ayant rattrapé et dépassé pendant l'approche (où pendant que je gerbais pour être moins gracieuse ;-) ;-)). On traverse des vires faciles en grosses jusqu'au relais équipé du maillon rapide qui nous servira à descendre tout à l'heure. Là on pose grosses et matos de glacier pour ne garder que ce qui nous servira à l'escalade.

 

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Moi dans je ne sais plus quelle longueur...

 

 

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Vue plongeante sur le glacier noir.

 

 

La voie débute et la lutte aussi. Il fait vraiment froid et je suis complètement congelée malgrés mon pull, ma polaire et ma gore-tex. On m'avait dit que ça caillait en face Nord du Pic Sans Nom mais à ce point... Alors le long combat commence pour moi. Je pars devant, c'est facile, ça grimpe tranquille mais je suis prudente car le rocher est pourri.  Au relais je rejoints les gars de la cordée de devant. Finalement ça ne me dérange pas. D'habitude j'aime être seule mais là au moins on papotte, ça passe un peu le temps. Il fait si froid...  François arrive et attaque la première longueur dur. Il galère un peu, comme les gars des cordées précédentes d'ailleurs. Ca m'inquiète un peu car apparemment ce sont tous de bon grimpeurs alors moi qui suis ni forte, ni entrainée... Effectivement j'en chie bien au passage dur. A froid sur des gniackette avec les doigts congelés et le sac qui tire, c'est dur. Puis à moi de passer devant. Le départ en 6b au dessus parait bien physique. Tant pis c'est à moi j'y vais... et la lutte continue. A  chaque longueur, ça grimpe, c'est pas facile, je ne sens plus mes doigts et ma grimpe est assez approximative étant donné mon manque d'entrainement. Les points sont loin voir tres loin, voir tres tres loin... les coinceurs difficiles à poser... à chaque relais les muscles se raidissent, le froid est saisissant...  Finalement à la septième longueur je propose à Francois de faire aussi la huitème devant afin d'échanger le reversible car depuis le début je me tappe les longueurs les plus dures en tête et vu que j'ai pas la forme on perd grave du temps (contrairement à lui, le bougre, il à tombé un 7a+ à vue au proba du guide 3 semaines avant!!). Chose dite chose faite, je fais L7 et L8 devant et d'ailleurs me met de beaux combats dans L8 et sa traversée en 6a bien gazeuse et expo... Mais finalement necessité faisant loi mes friends sont mieux posés que jamais. Enfin je sais poser de bons friends!! Comme quoi se mettre au taquet ne veut pas dire faire n'importe quoi!

 

Aurore09.JPG 

L8 ou la longueur qui à eu raison de moi

 

 

A mon (grand) soulagement françois prends donc la relève de la tête de la cordée pour L9 puis finalement, vue notre "non avance" sur l'horaire et l'état de mes bras, il reste devant pour les deux longueurs suivantes. Et quand je passe en second, je suis d'ailleurs bien contente qu'il soit devant ;-) ;-)

 

 

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Youpi, enfin du soleil!!

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Le classique mais inévitable autoportait

 

 

Finalement les dernières longueurs ne me font même plus envi tellement le froid à eu raison de moi et je propose donc à François de "torcher ça" pour  qu'"on se casse au plus vite!". chose dite chose faite, on enquille la fin de la voie et démarre aussitôt la descente en rappel.

 

 

 

Aurore16.JPGLes lunettes de circonstances...Aurore17.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"Putain le toucan c'est trop tooooop!"

"A ouai? Ben fallait pas le laissez tomber!"

Aller on est parti pour une looonnnngue descente en rappels (15 rappels) et François à la bonne idée de laisser tomber son toucan. Du coup il s'improvise un descendeur fabriqué à coup de 4 mousquetons imbriqués mais ça vrille la corde et c'est galère pour les manips... De plus un relais sauté et c'est encore un quart d'heure de plus de perdu... Finalement apres un dernier rappel avec passage acrobatique d'une rimaye bien ouverte, on arrive au pieds de la voie à plus de 19h et bien claqués... On essai de rester concentrés pour passer le petit bout de glacier crevassé qui nous permet de rejoindre les pierrailles du glacier noir où on range enfin la corde pour prendre la direction du bivouac.

 

 

 

 

 

 Un petit pas accro pour franchir la rimaye...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

et ça y est on est sur le glacier...

Aurore20.JPG

...maintenant ON SE CASSE!!!!

 

 

20h, une bière, des cacahouètes et de la crème mont blanc en main, on fait une sacrée pause bien méritée au Balme de François Blanc. J'apprends à ouvrir une bouteille de bière avec un briquet puis on recharge les sacs pour la dernière fois afin de retrouver le C15 qui nous attends sagement au Pres de Madame carles...

1h30 du matin, bien crevé et ayant réchapés à une panne d'essence qui ne nous aurait pas fait rire du tout on est enfin sur le parking d'espace montagne. Ni une ni deux, même pas on prends le temps de défaire nos sacs, tant pis, on se rendra nos affaire une autre fois, on rentre chez nous, au radar. Encore une super croix.... des payasages plein la tête, de l'adrénaline plein les veines, des courbatures plein le dos et des ampoules plein les pieds, finalement c'est ça la montagne, de la souffrance et du bonheur à la fois, mais faut croire qu'on doit vraiment être maso car on aime sacrément ça, et si la météo le permet, on y retourne dès ce week-end, et pour faire "pire", ou "mieux", comme vous préfererez :-) :-) :-)

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23 juillet 2006 7 23 /07 /juillet /2006 13:53

Aiguille de la Gandolière

pilier Nord ou Candeau

le 22 juillet 2006 avec Sylvain

 

 

 

Ahhhhhh, enfin un non but! Enfin presque...

J'avais une ENORME envie de montagne depuis le temps que je n'y avais pas mis les pieds (plus de 3 semaines!!!!) . J'avais donc prévu un we montagne avec Sylvain commençant par une loooongue montée en refuge samedi, puis une looongue course dimanche! Sauf que, sauf que la météo a fait des siennes en nous annonçant vendredi soir des orages pour samedi soir et des ondées dimanche matin. Pour ne pas jouer quitte ou double et risquer de ne rien faire du week-end en prenant un but météo dimanche, on a préféré assurer quoi qu'il arrive une jolie croix, en revoyant notre objectif "à la baisse" et donc en programmant une course à la journée le samedi, au départ de Grenoble : le Pilier Candeau à la Gandolière!!

 

Le topo

3h45 je décolle de chez moi direction chez Sylvain puis La Bérarde. 5h45, il fini son petit dèj céréales au lait sur le parking de la Bérarde et on décolle (c'est le cas de le dire) direction Le Chatelleret puis la face Nord de la Gandolière. 2h10 plus tard on est au pieds de la voie, pas le temps de reprendre mon souffle qu'il me fait traverser le névé et l'escalade démarre.

Le pilier

 

 

 

"Petite" rimaye

 

 ready to go!

Au début ça grimpe tranquillou, quelques pitons nous confortent dans le choix de l'itinéraire puis ça devient bien vite confu avec tous ces mauvais relais qui trainent. Enfin à priori on est bon, ça déroule. Enfin faut bien que je fasse un peu des miennes quand même... résultat, je me fais un peu brasser apres avoir assuré un peu (beaucoup) trop sec sylvain dans la traversée descendante en 6a (et oui j'entendai pas ce qu'il me disait...). c'est vrai que les traversée en second c'est déjà pas drôle, mais en plus tiré vers le bas... désolée Sylvain.... bref rien de bien grave, on mange un petit bout, tappe quelques poses photos et c'est repartit.

 

 

 

On continu tout va bien, la reine Meije veille sur nous, ainsi que la Pavé, le Gaspard, le Pic Nord des Cavales, la Tour Choisy, le Pic Bourcet... ça manque pas les beaux sommets là-bas!!) jusqu'au moment où je me retrouve dans de grandes dalles avec un surplomb et que je ne sais pas par où le contourner... droite, gauche, je sais pas... je monte à droite, ça m'a pas l'air évident et Sylvain me crit qu'il ne me reste que 5 m  de corde. Comme je n'ai plus trop de matos je décide de redescendre et traverser vers la gauche pour aller faire un de mes fameux relais sur becquet (adorés de Guillaume) pour le faire venir. Il arrive et me dit qu'en fait j'ai sauté le relais (c'est pour ça que je comprenais pas!!). Du coup il passe davant. au relais d'après lorsque je veux reprendre le matos il me montre les orages et la pluie apparement en train d'arroser les Bans et peut être bien la Meije. Encadrés de façon si menaçante et étant donné mon fourvoyage (décidement dasn ce domaine j'excelle) synonyme de perte de temps, il me dit qu'il va rester devant histoire de sortir au plus rapidement possible. Résultat, alors que j'ai du perdre au moins une bonne demie heure et que la voie est annoncée en 5 à 7h, ben nous on a mis 4h pour la faire!! Faut dire que quand une fusée vous pose la corde ben focément ça défile!!!

 

Le but du we: La tour Choisy et la traversée au Pic Bourcet...

 

Le Pavé et la Gaspard...

 

 

... et la reine des reines...

 

Au sommet pas le temps d'avaler un "pain d'épice de l'effort" que Sylvain  m'avait sorti pendant qu'il m'assurait (alors que je courais dans la longueur et pourtant j'avais pas un pet de mou..... il doit avoir trois mains c'est pas possible!!) que j'avais enfilé mes grosses pour prendre le petit bout d'arrête puis la descente en face sud. D'abord un peu de desescalade, puis des couloirs raides et péteux puis des éboulis bien expo au dessus des barres puis des vires à chamois toujours entre les barres... on a même du faire un petit rappel... bref une descente bien scabreuse et fatiguante pour finir par sauter par dessus un énorme torrent où, plus que jamais, fallait pas se la coller (j'crois que c'est finalement le seul moment de la journée où j'ai vraiment eu la pression !!) afin de rejoindre (enfiiiin) le long sentier tout plat nous ramenant à la Bérarde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La descante bien péteuse vers le vallon des étançons...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

16h, on est enfin arrivés à la voiture, et sans avoir pris l'orage s'il vous plait! Le temps de se changer et de ranger les affaires et hop, on rentre à Gre-gre, des images plein la tête et un sourire béa sur les lèvres. J'avai presque envi d'y retourner dès le lendemain si ils avaient pas annoncé du mauvais...Décidemment c'est fou les effets que peut avoir la montagne sur moi, c'est vraiment magique... vivement le week-end prochain!!

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2 juillet 2006 7 02 /07 /juillet /2006 15:01

Une grande face sauvage, du beau rocher, du gaz, de la solitude... rien de plus pour m'attirer deux fois en deux semaine... deux grandes voies superbes, un ressourcement inégalable. Je ne le dirais jamais assez: mon dieu que la montagne est belle!

Tête du Rouget

Voie "le trésor de Rackam le Rouget" avec Cyrille le 23 juin 2006

Voie "Directe 76" avec Guillaume le 30 juin 2006

 

Rackam le Rouget

Le 23, RDV à 7h15 au croisement pour la Bérarde avec Cyrille qui vient de Briançon. 8h15 on décolle de la voiture garée au niveau du couloir N de la grande aiguille de La Bérarde direction la tête du rouget. et que vogue la galère....

3h45 plus tard, multiples fourvoyages, escalades sauvages dans les barres, traversées galères, douches sous cascades, éboulis éboulés, névés durs et taillages de marche plus tard, on était au pieds de la face.... il est 12h et on a pas commencé l'escalade, va falloir se booster. Le socle est galère. Ok c'est du III mais dalleux et tout mouillé. Puis les vires sont enneigées, on enfonce les chaussons jusqu'au genoux... mais pas le temps, faut se bouger. Ah, ça y est je vois les premiers spits. Cool c'est par là! Aller je suis motivée je pars devant. Non non pas besoin des coinceurs y'a des spits... euuuuuu enfinnn euuuuu bon ben trop tard je vais pas redescendre chercher les coinceurs mais le dernier spits derrière mois est déjà à une dizine de mètres... Tant pis faut juste serrer les fesses, ça va passer, c'est que du V+... Puis les longueurs s'enchainent, 6b, 6b, un petit pas de 6c qui me donne bien du tourmant, puis ça se clame, V+/6a... Pffff que je trouve les pas dur. Je crois que l'approche m'a quand même bien entamée... Le plus gros taquet que je me met c'esrt dans la dernière longueur en IV+ toute mouillée, dalleuse avec un spit tous les x mètres. Avec la fatigue je crispe les prises pour rien, ptain j'vais pas zipper dans ces cannelures de diou, du calme Rachel!

Descente en 2/2 en rappel, je passe devant des longueurs que je crois découvrir, et pourtant j'en ai fait plus de la moitié en tête... J'dois vraiment pas être en forme. Corde qui vrille qui s'accroche dasn les névés, galère pour trouver les rappels pour descendre le socle, ouf on arrive enfin à nouveau au pied de la face ou l'on récupère les bâtons et hop c'est parti pour la descente. Arrivé à la traversée, Cyrille se rend compte qu'il n'a plus son brin de corde qu'il avait attaché sur son sac. Voyant le jour baisser et n'ayant pas de frontale, je continu doucement à descendre histoire de ne pas se retrouver coincer dans les barres à la nuit...

Comme une galère n'arrive jamais seule, je me replante à la descente, cours et recours dans les barres, droite gauche, plus haut plus bas, je ne sais plus ou ça passe je cours partout. J'arrive à 21h30 à la voiture, Cyrille n'est toujours pas là. Je me fais bien du soucis pour lui. Même s'il a sa frontale j'espère qu'il va arriver avant la nuit car les barres à la frontales....

22h, la nuit arrive et Cyrille avec. Ouf on est tout les deux là, tout va bien et il a retrouvé sa corde. Y'a plus qu'a se rentrer au bercaille et se sera avec plaisir. Encore une bonne journée mais malheureusement trop speed pour en avoir profiter à fond. C'est promis je reviendrai, mais cette fois je prévoierai pour pouvoir mieux profiter du moment, du rocher, du cadre...

 

La directe 76

Chose dite chose faite. Une semaine plus tard je suis en route pour le Soreiller avec Guillaume. Objectif la directe 76.

L'an dernier j'étais montée un we avec Flo. On était parti tôt le matin pensant faire "danse avec le pilier" l'apres midi puis "Rackam le Rouget" le lendemain. Arrivés au pied de l'Orientale du Soreiller, orage et neige à gogo nous avaient fait faire demi tour pour finalement passer l'apres midi au refuge en charmante compagnie; Y'avais tout d'abord la colloc d'un type avec qui j'étais en stage au cemagref et son copain; François et Elad, et Guillaume et Phillipe. J'avais déjà croisé Guillaume mi-juillet quand j'étais venu au Soreiller avec l'équipe fille. Je me souviens encore de son fourvoyage dans la "voie des Savoyards" alors qu'on grimpait dans visite obligatoire à coté ;-).

Ce we là la neige avait eu raison de notre motivation et on avait seulement pu faire la "voie des savoyards" tard le dimanche apres que la face est eu séchée. Il me fallait donc revenir, et notamment pour aller voir ce fameux Rouget dont tout le monde parlait tant. Ce jour neigeux au refuge Guillaume parlait déjà de ses projet "Directe 76" qui semblait le faire à la fois rêver et à la fois l'inquiéter. Et les voies qui font briller les yeux comme ça ça donne toujours envi. Bref je passe les retrouvaille internetisques et les énormes coïncidences bringuesques pour finir à monter au Soreiller avec Guillaume ce jeudi, un sac énorme sur le dos pour aller bivouaquer au Soreiller (Guigui, lui, préfère l'hebergement de sa douce, je peux le comprendre ;-)).

Montée tranquillou et tres bavarde au refuge, puis petit repas sympathique à 0,40cts ;-) avant de foutre un peu le bordel puis d'aller se coucher grondés par la gentille Karine épuisée par des energumènes comme nous. Je vais donc me coucher sagement dehors sous mon bloc et passe la nuit à regarder ce beau rouget, un coup sous les étoiles, un coup dans les nuages. Demain je serai là-haut!

6h40, gling gling, les super alpinistes allant faire la ultra engagée "voie des nains" me reveillent en passant devant mon bivouac. Bon ben c'est parti, je me lève, prépare le matos et déjeune avec Guigui qui m'a rejoint entre temps. A 8h moins 20 on est prêt, on décolle donc du refuge avec 20min d'avance sur le timing, si c'est pas la classe ça!

Une bonne heure plus tard on est au pied du névés qui monte à la brêche. On met les crampons et en 2/2 on est là-haut. On laisse crampons et batons sous un bloc, tappe trois rappels et traverse la vire. Il est 10h et je suis prête à "attaquer". Et oui, c'est à moi de commencer, on a tiré au sors la veille!

 

br-che-du-rouget.jpg

Enrobage de crême solaire le matin à la brêche ou l'entrée du frigo (avant que le soleil n'arrive) dixit Guillaume, avant de descendre en face sud par 3 rappels

l-entr-e-du-frigo.jpg

 

La première longueur, commune à Rackam (et donc que j'ai faite une semaine auparavant) passe "comme une lettre à la poste"; "Relais!!!!" Quoi? Déjà? Mais c'est sur que c'est la même que la semaine dernière? Ben oui! Bon, ben aujourd'hui c'est cool, c'est grande forme!!

Gui gui me rejoint puis enchaine sur une longueur assez longue qui commence par une sympathique traversée puis continue par 2 dièdres assez raides. "Relais!!" Oua mais on va pulvériser le timing si on continu comme ça! Je le rejoins : Tiens au dessus ça doit être le dièdre en 5c/6a. Je me motive et hop hop, encore une fois ça passe tout seul, "relais!!!".

 

Moi dans L3, le fameux dièdre V+/6a, des petits pas finosses mais rien d'extrême. Tres beau en tous cas...

Maintenant à Guigui de s'y coller. L'itinéraire au dessus parait toujours assez évident. D'évidence aussi Guigui n'aime pas trop la dalle. Il louvoi un peu mais fini par trouver le bon itinéraire. Apres une longue traversée "relais"!! All is good, so good! On est tellement bien, c'est tellement beau!!!! A mon tour: tiens un beau dièdre au dessus puis la fameuse section en V engagée. Je protège bien en mettant une sangle pour doubler le piton et c'est parti. Finalement ça passe tout seul et je me régale même à engager un peu plus alors que j'aurai pu aller protéger un peu sur le coté... Bon les difficultés sont censées être fini. On grimpe sans trop faire gaffe; Moi toujours fidèle à mes relais sur sangle sur becquet que Guillaume regarde de travers chaque fois qu'il me rejoint; lui toujours accros au relais béton triangulés parfaitement (mais moi je sais que c'est surtout pour le plaisir d'utiliser ses joli petits friends tous neufs qui brillent encore ;-)).

 

dans-le-haut-de-la-directe-76--L7-.jpg

Quelque part dans le haut de la voie...

 

A un moment je le rejoint et il me dit géné: "euuuu j'crois que je me suis un peu planté; ça doit ête là bas à droite". Sauf que moi la traversée je la sens pas du tout. Du coup je pars tout droit au dessus. Y'a de beaux surplombs et le rocher ne semble pas bien bon mais on verra bien. Je rejoins vite une sangle équipée d'un maillon rapide. Oups, qu'est ce que je fais??? Ba pas envi de redescendre, traverser, remonter... Je vais tenter on verra bien. Je suis bien au taquet car les protections sont durs à poser dans ce rocher foireux mais j'arrive à mettre 1 ou 2 petits friends (apres, qu'ils soient bien mis est une autre histoire, là faut demander à Guigui, mais au moins mon moral va mieux :-)) puis je passe les surplombs. S'ensuit une portion bien dalleuse, facile mais pas protégeable, je sers les fesses et continue...; Ouf j'arrive juste dans une zone beaucoup plus facile quand Guigui cri "bou de corde". Une bon becquet, un friend (pour faire plaisir à Guigui) et je le fais venir. "Mais je reconnais là! C'est la voie des plaques, la voie de descente!" qu'il me dit lorsqu'il me rejoint. Yes, on est tout bon! Par quelques, environs, 70m de corde tendu on arrive au sommet... Ouf je suis bien contente car finalement je commencait à être bien fatiguée... Y'a plus qu'à descendre! Un peu de desescalade, 3 rapels puis à nouveau desescalade, on récupère les affaires laissées le matin et on prends la direction du refuge.

 

rachel.jpg

A la descente en bas du névé au pied de la brêche d'où l'on vient.

18h Karine nous attends sur la terrasse. Le temps de faire mon sac et je leur dit aurevoir. Guillaume reste là pour grimper le lendemain et moi je prends la descente pour retrouver la ville... et oui y'en a qui travail le we!! Enfin cette voie restera un excellent souvenir. Une des plus jolies grandes voies terrain d'av que j'ai eu l'occasion de faire. Dans une face superbe et sauvage... En prime un panormama sublime sur les Ecrins et la face sud de la Meije au sommet. Si ça c'est pas le bonheur....

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16 juin 2006 5 16 /06 /juin /2006 12:39

Voie Marmotta Impazitta

à la Tour Termier

le 15 juin 2006 avec Bastien

Ben voilà hier, j'avais pas envi de gacher une journée de gand beau alors même si j'étais loin d'avoir la patate je me suis décidée pour une grande voie. Faut dire qu'apres la verte ce we, puis la journée marathon de mardi avec soutenance le soir à Briançon puis fiesta jusqu'à ??? heure du mat' (j'étais plus en état de savoir l'heure ;-)) ben j'étais pas des plus vive ce jeudi mais bon. Surtout qu'en 2 mois j'avais du mettre 2 fois les chaussons... Il devenait donc urgent que je reprenne la grimpe. Alors j'ai dégotté c'te petite voie que des potes m'avaient conseillée y'a un moment mais que je gardais pour un jours comme ça. Un jour ou pas envi de se lever tôt, pas envi de marcher, pas envi de rappels... pas envi de grand chose quoi sauf de sortir les chaussons dans un beau cadre, et j'ai pas regretté!!

Même si l'approche toute courte et toute plate m'a fait mal aux pattes (j'me demande si je me suis pas fait un claquage ou une connerie comme ça le we dernier !?!), la voie superbe et surtout la  vue grandiose n'ont été que pur plaisir. Je m'inquiétais quant à mon niveau car c'est tout de même soutenu (6c, 6b, 6c, IV, 6c, 6a, 6b, 6c, 6a....) mais je crois que la reine Meije me donne des ailes et tout s'est bien passé, surtout la bière au Lautaret apres d'ailleurs ;-)

Bref une belle journée de printemps comme on aimerait en avoir plus souvent. Une petite ballade en montagne ressourçante à souhait.

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6 juin 2006 2 06 /06 /juin /2006 12:48

Pic des Aupillous Couloir sans Nom

le 3 juin 2006 avec Bruno

face nw aupillous

(Cette photo n'est pas à moi, je l'ai piquée sur c2c pour avoir la vue d'ensemble; auteur: Stéphane Houdier)

Le couloir qu'on a fait est tracé en vert sur la photo

Parti à 3h20 du matin de Grenoble on était ready à 5h au Chalet du Gioberney au fond du Valgaudemar... Moins de 2h plus tard et 1000m d'approche environ on mettait les crampons.

 

Au début ça commence "doucement" par des pentes à 40/45°

 

 

Le jours se lève en face, c'est beau les Rouies!!! (ça me donne des idées ça, la mafia vous connaissez??)

 

 

 

Pour nous la pente se redresse progressivement, on s'échauffe les mollets!

 

Hey Bruno attends moi!!!!! J'arriiiive!!!!

 

 

 

 

 

Un peu de glace, avec mes black ice pourri c'est comme du no foot alors je préfère avec la corde quand même... même si c'est plus pour le mental qu'autre chose...

 

 

 

 

 

On s'élève doucement

 

 Aller à moi de passer devant maintenant, non mais y'a pas que les garçons qu'on droit de tracer!!

 

 

 

Je protège avec un coinceur et contourne le bloc par la gauche pour finalement revenir au dessus puis traverser à droit dans du mixte

 

 

 

Haaaaa, enfin du rocher, moi j'aime, au moins quand on le tient, on le tient. Sauf que là mieux vaut tester à deux fois ses prises avant de tirer dessus car des blocs énormes se détachent. Heureusement il y à pleins de gros becquets et bonnes fissouilles pour protéger!

 

 

Et enfin la dernière pente de neige/mixte; pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer, moi je préfère le mixte alors feuuu!

 

 

 

Et voilà 4h plus tard on est au sommet. Enfin reste la lonnngue descente en face sud. Avec ma grande aisance en neige ça me fatigue autant que la montée ;-)) M'enfin au moins on est au soleil on bronze!!

 

 

Une photo de la face sud (itinéraire de descente) piquée sur le blog à Bruno :

 

 

 

 

On est sorti en haut sur la tache de neige à droite du couloir et apres avoir descendu une centaine de mettre on rejoint le couloir par un rappel. Ensuite descente galère du couloir puis descente du glacier puis retraversée pour revenir à la voiture... il est 14h30, on est enfin à la voiture et bien content de quitter les grosses!! Et Bruno se prépare à remonter en refuge avec sa copine pour faire la voie normale des Rouies le lendemain, quel courage!!!

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5 juin 2006 1 05 /06 /juin /2006 18:32

Pic Coolidge

Voie Bonatti

le 26/05/06 avec Damien

 

 

Montée le soir à la fraîche pour aller bivouaquer aux Balmes de François Blanc. Creusage de trou sous un bloc et bivouac 3 étoiles !

 

 

 

    Je ne me souviens plus exactement mais levés vers 3h du matin on doit décoller à peine plus tard. L'approche est bien vite avalée sur cette neige "névé" dure. La pente s'accentue pour arriver à la rimaye ou l'on sera bien prudent car à cette saison les ponts de neige sont bien fragiles... Mais pas de problème ça passe sans sourciller et c'est parti pour l'escalade du pilier (cf photo ci-dessus). il n'y a pas vraiment d'itinéraire évident. C'est partout des dalles "faciles" qui ne le sont pas tant en grosses bien rigides et sans pouvoir protéger... Du coup on fait tout corde tendu en louvoyant beaucoup pour se trouver un passage: Un coup à droite un coup à gauche ; on cavale dans tous les sens et l'on gagne rapidement la pente de neig intermédiaire.

    Là on chausse les crampons et on commence rapidement à avaler la pente. Un peu trop rapidement d'ailleurs car Damien ne tarde pas à ne pas se sentir bien... Le soleil sort et cogne fort, il fait tres chaud et la neige nous renvoi cette chaleur de plein fouet. Damien n'est vraiment pas bien et les pentes de neiges supérieurs commencent à purger. La neige commence à chauffer et on enfonce de plus en plus... La pression monte...

    Finalement on fini par s'arreter un peu pour que Damien mange un bout et se reprenne. Quelques pierres provenant du mixte au dessus sifflent mais de toutes façons on a pas le choix. Et d'ailleurs on a bien fait car après cette petite pause Damien repart en pleine forme et on gagnera rapidement le pied de la prtie supèrieur.





En haut de la pente de neige intermédiaire






P5260041.JPG

 

 

 Au pied du mixte (partie supérieure)

 

 

 Là on n'arrive pas à voir ou ça passe. Le topo ne dit rien et c'est pas vraiment évident... Damien est chaud pour suivre les traces qui prennent le couloir à gauche seulement moi je ne veux pas passer à coté de la voie. Je pars donc droit dans le rocher au dessus et je ne tarde pas à me mettre taquet dans du mort dur improtégeable... C'est finalement à coup d'artif qu'on sortira de la et on continuera de goulotte en pas dalleux pour arriver en haut, à quelques dizaines de mètres seulement du sommet.

Le topo parle alors d'une fissure en V. Nous on est déjà bien fatigué d'avoir pas mal brassé et on a pas envi de se mettre taquet maintenant. On decide donc d'éviter ce petit bout en faisant un petit détour par la gauche afin de gagner le sommet par une pente de neige raide et un bout d'arrête. Mais que ça enfonce !

 

 

  Summit !

 

Vu comme il fait chaud on ne traine pas et on prend directe le chemin de la descente. On devra suivre la voie normal jusqu'au Col Temple - Ecrins puis on descendra par un mauvais couloir en neige transfo raide qui par en coulée sous nos pas... C'est pas terrible et on est bien crevé mais le pire reste à venir avec le long retour tout plat sur glacier noir complètement transfo où l'on enfonce à chaque pas....


P5260065.JPG

  Petite pause en face des magnifiques faces nord du glacier noir...

 

 

 YES on vient de faire ça !



On pli rapidos le bivouac et experimentons le "dry bloc" sur les bloc des Balmes de François Blanc avant de baser au Pres de Madame Carle où l'on sera content de poser les gros sacs, des images de rêve pleins la tête...

 

 

 

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5 juin 2006 1 05 /06 /juin /2006 16:46

Couloir NNW Taillefer

avec Greg et Alain

col du Grand Van

Cette photos n'est pas la mienne mais c'est pour avoir une vue d'ensemble.

Voici les notres:

 

On est déjà bien haut...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La pente de neige qui suit le premier ressaut et le ressaut du haut

 

 

 

 

 

 

 

Alain me rejoint je défais mes anneaux de corde pour attaquer la glace

 

On papote avec Greg pendant qu'Alain grimpe

 

 

 

Comme je le disais Alain grimpe

Puis à mon tour...

 Pfiouuu encore tout ça!!! J'croyais qu'on était en haut moa!!!

 

Contents d'être en haut surtout que le temps se gate mais que la descente est loonnnngue, surtout en raquettes!! C'était la première fois que jemettais des raquettes mais au moins maintenant je gère!!! 

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5 juin 2006 1 05 /06 /juin /2006 16:45

Meije

Voie Pierre Alain ou face Sud directe

But avec Flo le 8 Aout 2005

La voie est celle tracée en bleue... (image C2C)

Premier jours, départ de La Grave. On prends le téléphérique jusqu'à la gare intermédiaire. Là on descend, on traverse presque à flan vers la gauche pour aller récupérer la voie des enfetchores de gauches. Une arête facile à remonter puis on prends pieds sur le glacier que l'on remonte à son tour pour arriver au pieds de la brêche de la Meije. Quelques rochets pourris et nous voilà à la brêche. Par une descente rapide d'abord dans du rocher moisi puis par le glacier on arrive rapidement au refuge du promontoire (où l'on rencontre d'ailleurs Aurélien et Thibault, futurs compagnons de cordée).

Deuxième jours, levé à 3h du matin, départ à 4h, on fait quelques dizaines de mètres de rocher au dessus du refuge puis une grande traversée pour aller chercher le rappel nous permettant de prendre pieds sur le glacier qu'il faudra remonter pour arriver à l'attaque de la Pierre-Alain.

Là on rattrape 2 CRS de montagne qui partent dedans devant nous. Auré et Tib arrivent de suite dèrriere. Eux partent dans le dossier du fauteil.

Déjà la première longueur mouillée me parait bien difficile et glissante en grosses et avec une bonne onglée. S'ensuit une traversée puis on gagne le fauteil par un dièdre "facile" dixit le topo, et pourtant moi je le trouve pas si facile....

Je grimpe dans le fauteil, c'est facile mais pourtant j'arrive pas à aller vite. J'ai déjà un peu le bide en vrac, j'ai des plaies énormes aux pieds résultants des ampoules pas cicatrisées de mes précédentes courses, j'ai aussi et toujours le bout des doigts à vif... Oulala ça part déjà trés mal!! Pourtant il faut aller vite, on a prévu de faire la traversée des arête une fois en haut. Du coup on a même pas repéré la descente par la voie normale. Pas tres malin...

A l'horizon le jour se lève mais on est toujours pas bien haut. C'est sur c'est pas aujourd'hui qu'on va péter l'horaire...

 Au pieds des difficultés mon états est de pire en pire. Du coup je chausse les chaussons mais c'est pas la forme. Flo passe devant pour poser la corde. Même si on essaye de suivre le topo et qu'on commence par un chemin différent de celui emprunté par les CRS devant nous, on est irrémédiablement attiré par leur trajet et on se retrouve rapidement à galérer derrière eux dans des longueurs super durs...

Flo devant se met des gros combats à chaque longueur, moi je suis de plus en plus malade et incapable de passer davant. On avance pas vite, je vais vraiment pas bien et c'est de plus en plus dur...

Finalement on se rends compte rapidement qu'on est parti trop à droite. On a loupé la traversée qui nous ramène normalement à la fameuse cheminée verte... Le CRS qui mène la cordée de devant (et grimpe tres fort, il passe comme une fleur la où nous nous luttons grave, le deuxième CRS, censé avoir déjà fait la voie jusqu'aux vires du glacier carré reste derrière et apparemment ne s'en souvenais pas trop...) nous cri depuis la longueur suivante qu'il est en train de grimper que "là c'est dur et pas protégeable". Vu comme on a déjà galéré dans les longueur en dessous (et donc à priori facile pour lui), on se dit qu'on va peut être pas s'engager là dedans. Il est 10h45, on ne sait pas trop où on est dans la face et trois propositions s'offrent à nous:

- Continuer derrière eux et tenter d'aller en haut puis soit traverser soit redescendre par la voie normal mais vu l'heure ça semble un gros pari pour nous et notre petit niveau, surtout étant donné que je suis malade comme un chien. De plus on a pas trop d'équipement (pas de doudoune) alors l'hypothèse du bivouac improvisé me tente moyen...

- Redescendre pour essayer de retrouver le bon itinéraire mais vu l'heure qu'il est et l'état dans lequel je suis, on a peu de chance de sortir dans le timing. Même problème que ci-dessus...

- Enfin redescendre tout cour. Surtout que j'ai pas pas envi de faire la Pierre-Alain en second de cordée moa!!! Le jour ou je la ferai ce sera en reversible!!! Et aujourd'hui, dans mon état, il n'est pas possible que je passe devant...

Résultat : on décide de redescendre.

 Un dernier coup d'oeil à la vue...

Un petit gateau pour essayer de reprendre des forces...

et on entame la descente. Au début on trouve facilement de mauvais relais même s'ils sont galères à relier car demande de grande traversée... Puis ensuite la descente devient vite un gros calvaire. Evidemment on avait pas de matos, et on ne voulait surtout rien laisser. Résultat : on tappe des rappels sur blocs et coince quasi systématiquement la corde. Faut remonter décoincer la corde, desescalader... C'est épuisant et long. Du coup on se retrouve sous le glacier carré à point d'heure et avec le soleil ça purge, ça parpine, c'est la guerre des étoiles autour de nous; ça tombe de tous les cotés. Vraiment y'a des moments ou on se demande ce qu'on fait là. Au moins y'a des erreurs que je ne referais jamais plus...

18h, on met enfin pieds sur le glacier. Une dernière chutte de pierre nous manque de peu alors on essaye de trainer le moins possible et on descend à toute allure pour enfin s'éloigner de cette parois infernale...

En bas du glacier on se retrouve comme des c.... Qu'est ce qu'on fait maintenant?? Ben on va pas remonter à la brêche puis descendre jusqu'a la Grave à pieds?!? Moi je me tords toujours de douleur tellement les maux de ventres sont insupportables. On décide donc de prendre le chemin de descente le plus facile: on part en direction de la Bérarde.

21h, on arrive enfin à la Bérarde apres s'être arrêtés au Chatelleret pour qu'ils préviennent l'Aigle qu'on y passerait pas... Maintenant il faut trouver un moyen pour rentrer récupérer la voiture à La Grave. On accoste tous les gens qui passent par là mais personne ne peu nous aider. Enfin un couple de randonneur à pied descendant à Grenoble acceptent de nous poser à l'embranchement de la route au dessus de Bourg d'Oisans.

Minuit nous sommes toujours en train de faire du stop à l'embranchement de la route qui remonte vers La Grave. Là un gars passe avec un utilitaire. Il n'a pas l'air net (même assez bourré) et nous propose de nous remonter. On a qu'une envi, c'est de se rentrer et ne pas dormir là au bord de la route. On accepte donc (la fatigue + la maladie je crois que j'étais vraiment plus lucide; Flo, lui, n'a jamais peur de rien...). Vers 1h du mat on est à La Grave et se rentre sur Grenoble. Là Flo récupère sa caisse et par à Lyon, moi je me rentre dans la drôme... et apprends le lendemain qu'il s'est planté en voiture en rentrant. Il s'est endormi mais heureusement n'est pas blessé. Qu'est ce qu'on est con parfois, on aurait vraiment du dormir sur place....

 

Bref, une experience pleiiiine d'apprentissages sur pleins pleins de points. De la préparation de la course, à la gestion de celle-ci et même à la gestion du retour...; Vraiment desfois on est con. L'important c'est ensuite d'analyser ses erreurs pour en tirer parti et ne surtout pas les reproduir mais je ne peux pas m'empêcher de m'en vouloir d'avoir été aussi stupide sur tant de points... Enfin  à chacun de vivre ses experiences et d'en tirer ses propres conclusions. Je vous laisses vous faire les votres quant à cette aventures qui aurait pu mal finir... en tous cas moi je me suis fait les miennes!! Y'a de nombreuses erreurs que je ne referais jamais plus!

 

 

 

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5 juin 2006 1 05 /06 /juin /2006 16:44

Pic Gaspard Arête Sud Sud est

Juillet 2005 avec Flo

 

 

 

 

 

 

 

 

Départ du pied du Col, on aurait pas du boire des bières en montant j'suis déjà sèche moa!!

 

 

Allez zou quand fau y aller faut y aller

Ca va que c'est tres beau

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques heures de marche plus tard apparait...

...l'objectif du lendemain....

 

Petite pause au refuge du pavé

 

Sacrée vue... mais pas le temps de s'atarder faut repartir pour monter au pied de l'arête, lieu de notre bivouac!

 

Motivés motivés!

 

 

Quelle vue! On bivouaquera ici! Yééé!!!

Pas mécontents de se poser! Bonne nuit!!!

 

Le lendemain....

Debout! Il est l'OOOOOrrrr!!

 

 1ère prète 1ère partie...

mais les friends tiennent mal dans ce rocher pourri!!

 

 

 

 

 

 

Le jour se lève doucement

C'est bien le sommet où l'on va là bas au loin sur la photo ci-dessus. Il reste encore un sacré morceau d'arête pour y parvenir!!

 

 

 

 ça grimpe ça grimpe, on s'élève doncement avec un panorama toujours aussi grandiose

 

 

 

Même la Barre des Ecrins s'invite au voyage

 

 

Bouuu j'ai comme un petit coup de pompe moi, et pffff c'que c'est encore loin...  Pis jamais mais alors jamais plus j epart en montagne avec un sac 55+15, quelle imbécile!!

QU'est que t'en dit Flo, on fait quoi?

 

Flo toujours la méga patate passe devant

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Oui mais moi j'crois que je vais vomir, pis j'ai plus de peau au bout des doigts et les sparadras tiennent pas, pis j'ai d'énormes ampoules qui me démontent les pieds, pis c'est encore long, pis il commence à faire mauvais (5min apres la photos il neigeait!!!!!) pis la descente et longue et "scabreuse" dixit le topo... Pis aussi et surtout on est un peu beaucoup paumé because on a que le topo c2c et c'est un peu limite, on sait même pas si on est au pied du deuxième ou du troisième ressaut et sans altimètre c'est pas terrible pis au dessus ça a l'air dur dur et on est pas sur que ce soit par là.... Bref désolée Flo mais je crois que ça va suffir pour aujourd'hui... :-((

 

Un dernier coup d'oeil au panorama...

 

 

... et c'est la descente, désolée Flo....

 

 

 

 

Mais tu vois finalement c'était peut être suffisant non? ;-))

 

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5 juin 2006 1 05 /06 /juin /2006 16:44

Pic Nord des Cavales






J1 : Arête Ouest

 

 

 

 

 









































































































AD-trav-en-6b-copie-1.jpg










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J2 : Action directe



























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